Quel genre de religion? Sol invictis, le soleil invaincu (voir le site :http://religion-christianisme-hugo.wifeo.com/le-culte-de-mithra-religion-grecque-et-romaine.php). La religion pratiquée était probablement un syncrétisme dans le quel il y avait pour le pré-druidique, les pratiques de type chamaniques de ceux qui se nommaient les “loups”, la tradition des enchanteurs, pour le druidique les triades et les “sangliers”, la tradition des savants et des “gardiens”, tout ça mâtine de Mithraà¯sme et de culte à mystères de type gréco-romain le tout sous la coupe de Constantin- Christos. Globalement une religion de la transformation, si ce n’est de la transmutation, et de la fusion au divin, où les divers psychotropes tenaient une place centrale. … et tout ça sous les toutes nouvelles voûtes romanes…
Toutes ces choses ne semblent pas très catholiques! Je laisse les spécialistes en discuter. Laissons donc la parole à Mme Sandrine Viollet : E n 325 ( 1079 AUC ) a lieu le concile de Nicée. Selon la Tradition, à l’issue de ce concile, Constantin et sa nouvelle église ( du latin ecclesia = assemblée ) assimilèrent les principes monothéistes des manichéens et des chrétiens au culte de Sol Invictus et créa la nouvelle religion ( du latin religio = respect, culte, vénération ) du Christ-Empereur, fils du dieu unique. D’après le site « Histoire critique du christianisme romain » : « La religion chrétienne se christianisa et devint donc religion grecque ( ô christianismos ) c’est-à-dire culte de Constantin, unique représentant du Dieu Unique dans son Empire en voie d’unification. Le roman, c’est Constantin et le gothique ses successeurs : des religions gréco-romaines de type “à mystères”. Rendons aux Césars ce qui est aux Césars. Ayant bien remarqué une mutation profonde dans notre religion ancestrale après la fin de l’ordre du Temple (1314), et l’arrivée d’une dictature des religieux, je l’avais attribuée pendant longtemps à la destruction de l’Ordre du Temple. De même, j’avais en partie attribué l’origine des grandes famines des années 1320/1350 à la disparition de leur système régulateur de granges de stockage et de manière concommitente au changement climatique dô à la fermeture du passage nord-ouest du Gulf stream entre le Canada et le pôle nord. 7 années de pluies ininterrompues selon certaines chroniques, plus rien ne poussait, tout pourrissait et le cannibalisme était revenu. Avec les grandes famines et se rajoutant la-dessus la peste noire, 90% de la population européenne est morte en moins de 10 ans.
Cette situation effroyable et hautement dramatique était donc propice à l’établissement d’une dictature religieuse. Elle ne manqua pas d’arriver. L’Histoire fût réécrite afin de justifier cette prise de pouvoir temporel par la papauté, les textes antiques qui pouvaient remettre en question cette nouvelle vision du passé, furent soit détruits, soit carrément inventés de toutes pièces comme la célèbre “donation de Constantin”. Le christianisme que nous connaissons était né, et qui plus est en Provence! Il s’agit donc d’une révolution de notre pensée historique à la quelle je vous convie. La dictature religieuse catholique et ses bûchers, je l’espère, sera bientôt un mauvais souvenir renvoyé dans l’oubli et la poussière de l’histoire. Vers quelle spiritualité allons-nous? Allons-nous réactiver une spiritualité de même nature que “l’ancienne religion” et à nouveau nous intéresser aux mystiques de la fusion avec probablement l’aide des psylocibes ou/et de l’ayahuasca? Il le semblerait, car au sein des jeunes générations de ces étranges chercheurs en psychonautique, beaucoup répondent oui.

Depuis de nombreuses années mon interrogation sur les origines lointaines du tarot, se heurtait à un vide. Ma réponse était “l’ancienne religion”. Les hommes du tarot étaient nourris au biberon de “l’ancienne religion”, mais quand j’avais dit ça, je n’avais en réalité dit qu’un strict minimum, parce que sous ce vocable fourre-tout je mettais du vague, c’est à dire rien ou si peu de choses. Seule certitude, les hommes du tarot et ceux qui avaient construit nos bâtiments romans étaient les mêmes. Quant à la religion qu’ils pratiquaient, elle était de type chamanique, (cf mes textes sur les “tours à vertige”, “la transe de la chenille” ou sur la grotte d’anamnèse de l’ermitage Saint-Martial de Mortagne sur Gironde*). On est loin, très loin de la religion qui m’avait été enseignée et j’avais pratiqué durant mon enfance, religion à base de sentimentalisme et de foi du charbonnier envers des récits plus que douteux. Cherchez l’erreur!
Ces méthodes sont-elles chrétiennes? Alors, qui et pourquoi? Qui les a construites? Ca, on le sait : ceux que longtemps j’ai nommé “le peuple du roman” : les enfants de Maître Jacques, les cagots, les fraternités de bâtisseurs de cette époque, les hommes du tarot, l’antique compagnonnage. Eux, on le sait n’ont strictement rien de chrétien, ce sont des sorciers, des chamanes technologiques et psychonautes. Bon, je suis un peu moins langue de bois.Tout à coup, vers 1078/1080, les chantiers ouvrent tout partout en Europe : chapelles, églises, basiliques, cathédrales. Qui finance ces dizaines de milliers de bâtiments, qui a décidé? Seule une volonté politique d’ampleur peut mobiliser une telle marée financière et seule une organisation technique sans failles peut venir à bout de tels chantiers. Ce sont des dizaines et des dizaines de milliers d’oeuvriers qu’il faut mettre au travail ensemble. L’explication par la foi ne tient pas la route une seule seconde. De plus, à y regarder de près, elles ne sont pas très catholiques ces constructions, je dirais même plus, elles ne sont pas chrétiennes. Au mieux on pourrait les dire “proto-chrétiennes”. Elles sont faites pour une religion opérative, pour la transformation des populations par l’extase et la transe. Ce sont des athanors, des creusets alchimiques.
L’origine savante, les formateurs d’architectes et de maîtres d’oeuvre ne sont pas à chercher bien loin, on peut facilement reconnaître le style de Bangor en Irlande, celle qui sera la grande université druidique de ces temps et la source du grand renouveau monastique de l’occident. Vers 1078/325auv, le monastère de Bangor dont les chroniques nous ont relaté l’existence, était encore anarchique et en voie d’organisation. Peuplé d’ermites, de savants, de bardes en un mot de druides, il fut le terreau de l’effervescence du peuple du roman. Et puis, encore une question restée sans réponse. Qu’est-ce qui a bien pu se passer pour que l’on aille du roman au gothique.
La réponse classique est celle l’apport des chevaliers du Temple, d’une amélioration technique liée aux croisades et à l’apport des constructeurs/architectes moyen-orientaux. Rien à faire, là aussi, je n’y crois pas une seule seconde. Ce n’est pas seulement un changement de style, c’est un changement de religion : on ne fait pas la même chose dans une église romane que dans une gothique et le gothique n’est pas plus chrétien que le roman. C’est encore un choix politique lié à une évolution de la religion. Alors? Que s’est-il donc passé? Qui est derrière tout çà ?



